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SCORM ou xAPI, le point sur les standards du Digital Learning

Souvenez-vous, au début des années 2000, tout le monde (ou presque) utilisait un PC équipé d’Internet Explorer, avec une résolution d’écran quasi standard. La formation digitale était constituée de contenus eLearning déployés sur un seul LMS. Depuis, cela a bien changé, grâce à l’arrivée des standards learning et de SCORM, notamment.

Qu’est-ce que SCORM ? Définition.

MOS – MindOnSite avance sur le chemin des standards depuis ses débuts en 2001 avec SCORM, acronyme anglais de Sharable Content Object Reference Model. Les contenus (Content Object) sont ainsi partageables (Sharable). Le format SCORM permet l’interopérabilité des contenus avec les différentes plateformes LMS et une gestion de l’apprentissage facilitée.

Comment fonctionne le format SCORM et pourquoi l’utiliser ? SCORM version 1.2 ou SCORM 2004 ?

Nous sommes allés jusqu’au bout de l’exercice avec SCORM 2004 4ème édition qui offre un séquençage plus puissant des contenus que les prérequis de SCORM 1.2, clarifie les notions de complétion et validation et crée la notion de validation d’objectifs. Concrètement cela permet de créer des parcours dynamiques et d’enregistrer précisément les résultats des parcours. Les concepteurs ont la possibilité de définir la manière dont l’apprenant peut enchaîner les activités. Le LMS lui contrôle la navigation entre les activités.

On ne parlait pas encore d’adaptive learning mais on s’en rapproche puisque la finalité de ce concept pédagogique est d’adapter les décisions pédagogiques aux compétences et besoins particuliers de chaque apprenant en considérant le profil de l’apprenant (ses connaissances, ses préférences, ses aptitudes, ses objectifs, etc.) dans la construction d’un parcours pédagogique unique et adapté.

En 2021, nous nous formons sur PC, tablette, smartphone, ou encore avec lunettes immersives. Nous utilisons des contenus classiques, des vidéos, des applications mobiles, de la gamification, des serious game, des blogs, des MOOCs, des réseaux sociaux, des outils numériques en présentiel, des classes virtuelles, etc. Et heureusement nous nous retrouvons en vrai pour des formations de groupe ou du coaching !

Notre environnement digital n’a jamais été aussi diversifié. On parle désormais d’écosystèmes digitaux.

Pour que toutes ces solutions fonctionnent en harmonie, on a plus que jamais besoin de standards. C’est particulièrement vrai si l’on souhaite suivre la formation dans sa globalité.

SCORM, ou xAPI (tin can) ?

On présente souvent xAPI comme le successeur de SCORM. D’une certaine manière c’est vrai et nous allons vous expliquer pourquoi.

SCORM est un standard qui focalise uniquement sur les contenus eLearning, ce qui est un peu restrictif. On sait qu’apprendre, ça passe par une multitude d’activités, très diverses.

MOS n’a pas attendu xAPI pour dépasser les limitations de SCORM et a implémenté l’intégration et le suivi d’activités asynchrones et synchrones dans et en dehors de son LMS, MOS Chorus. La consultation de contenus SCORM en mobilité passe par des solutions techniques que nous avons mises en place pour contourner les limites.

LTI (Learning Tool Interoperability) est un autre standard développé par le consortium IMS Global comme méthode de communication entre un système d’apprentissage (LMS) et des contenus et outils de systèmes externes tiers. L’apprenant n’a pas besoin de se connecter séparément sur les systèmes externes, les informations sur l’apprenant et le contexte d’apprentissage étant partagés par le LMS avec les systèmes externes. De nombreux éditeurs du digital learning communiquent via LTI.

Mais que fait xAPI ?

La grande question : est-on capable de retracer l’histoire personnelle d’un apprenant, dans toute sa diversité, en englobant ses expériences sous toutes leurs formes, et indépendamment des outils utilisés ? Des activités autonomes et collectives, formelles et informelles, des apprentissages théoriques et pratiques, en contexte de formation et en environnement de travail ? Et finalement, c’est la raison d’être d’xAPI.

Si on peut faire cela on pourrait peut-être identifier et mieux comprendre les stratégies d’apprentissage qui fonctionnent, et ainsi d’améliorer la qualité des formations proposées.

Est-on capable de faire ça aujourd’hui, sans xAPI ? La réponse est non. Pour être indépendant des outils, il faut un standard qui soit suffisamment souple pour permettre de tracer n’importe quelle activité pédagogique.

xAPI est donc un standard très flexible, qui couvre une multitude d’usages possibles.

Comment fonctionne xAPI ?

Et pour permettre cette flexibilité, xAPI utilise la notion de profil.

Un profil xAPI, c’est un certain nombre de règles que l’on va appliquer pour répondre à un usage particulier. Il existe des profils pour tout un tas de choses… Il y a des profils officiels, mais on peut aussi définir ses propres profils si aucun profil officiel n’existe.

Parmi ces profils, il y en a un qui est un peu particulier, c’est le profil dédié aux contenus eLearning et aux fonctions de packaging de SCORM que ne couvre pas xAPI. Ce profil porte un nom qu’il vous faut retenir, c’est CMI5. Et il a été conçu pour pouvoir remplacer à terme le standard SCORM. Je dis « à terme » car il est bien évident que tout cela va prendre du temps et que l’on va avoir pendant un temps une cohabitation des 2 standards. La transition va être plus ou moins longue.

Quels sont les bénéfices d’xAPI au-delà de CMI5 ? xAPI définit un format pour les données formation et des mécanismes d’échange de ces données entre systèmes informatiques. C’est la logique d’écosystème pédagogique avec des données centralisées sur le LRS (Learning Record Store). Le LRS constitue une base de données qui préserve toutes les traces d’apprentissage et à partir de laquelle on peut générer un reporting. Le LRS est obligatoire avec xAPI.

Et l’intégration dans le LMS dans tout cela ?

Le LMS reste la pièce centrale de tout dispositif Digital Learning car il remplit des fonctions essentielles de gestion de la formation.

Avec xAPI, on va donc avoir des LMS, équipés de leur propre Learninig Record Store (LRS). Les LRS sont aussi destinés à échanger des données entre eux.

MOS travaille en collaboration avec l’expert français des standards Sébastien Fraysse pour mettre en œuvre des solutions xAPI et CMi5.

D’ailleurs Sébastien a quelques conseils à vous donner pour bien démarrer.

Les 2 conseils de Sébastien :

Identifier un enjeu majeur qui pourrait être atteint grâce aux données.
Construire son Business Case. Rester concentré, éviter de se disperser.

Penser en termes d’écosystèmes : identifier les briques, leurs rôles, leurs interconnexions.
Nous entrons dans un monde d’APIs, de solutions spécialisées et coordonnées (intégrées).
La fin du « One size fits all » ?

 

Elodie Primo

CEO de MOS – MindOnSite

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